Instruit dès ma tendre enfance dans le catholicisme strict de l’époque, j’ai grandi avec le respect de Dieu au fond du cœur. Entre ma mère, décédée quand j’avais dix ans, ma grand-mère maternelle qui la remplaça près de moi – deux femmes très à la religion – et mon parrain, prêtre de son état, l’éducation religieuse ne m’a pas manqué ; et cela d’autant moins que mon parcours scolaire s’est passé  totalement en institution confessionnelle. C’est également dans le même cadre que je suis devenu un instituteur, catéchiste et chef chez les scouts de France. Tout paraissait donc définitivement établi pour le reste de ma vie. C’était sans compter avec la souveraineté de Dieu …

 

Un jour, un de mes proches, devenu membre d’une Eglise Evangélique, vint m’entretenir de sa propre expérience de conversion. Et, à cette occasion, il m’offrît une Bible. En ce temps là, sa lecture était déconseillée, voire interdite par le clergé sous prétexte qu’il fallait avoir fait des études de théologie pour la comprendre correctement. Bravant l’interdiction, j’ai commencé à la lire avec attention notamment le Nouveau Testament. En même temps, on m’invita à des réunions publiques dites « d’évangélisation ». En dépit de quelques réticences personnelles, je m’y suis rendu, ne serait-ce que pour juger par moi-même et éventuellement réagir en défendant ma religion…

 

Au fil des semaines, il devint de plus en plus évident que l’enseignement reçu dès mon enfance ne correspondait pas sur bien des points – et non des moindres – à celui que je découvrais dans la lecture biblique, et à travers les prédications des Evangéliques. Qui avait raison ? Il s’ensuivit des mois de réflexions, d’hésitations, de discussions et de luttes. Mais Dieu eu le dernier mot. Peu à peu, l’enseignement fondamental de Jésus et des apôtres prit le pas sur ma tradition religieuse. Pour finir, j’acceptai le message simple et direct de l’Evangile me présentant entre autres, le salut par la grâce, par le moyen de la foi et non par des œuvres méritoires. Convaincu enfin d’avoir trouvé le chemin de la vérité, je pris la décision de vivre pour le Seigneur et de le servir toute ma vie. A partir de là, une nouvelle direction était prise. Et tout s’accéléra. Avec les certitudes désormais inscrites au fond du cœur et à la suite de quelques temps d’approfondissement de mes connaissances bibliques, je devins pasteur dans le cadre des Assemblées de Dieu de France,  appelé ici et là à quelques postes de responsabilité. Je ne savais pas alors que cela allait durer plus d’un demi siècle !

 

Si je devais aujourd’hui dévoiler la cause de ma conversion, de mon ministère pastoral et d’une existence que j’estime avoir été réussie, je dirais : « C’est grâce à la Bible, ce livre à la portée de tous, qui m’a fait connaître Jésus, Fils de Dieu, Sauveur et Maître de ma vie ». Et j’ajouterai à l’attention de ceux qui me liront : Heureux tous ceux qui acceptent de croire que la Bible est la Parole de Dieu ! Heureux tous ceux qui permettent à Dieu de se révéler à leur cœur par le canal des saintes écritures ! Heureux tous ceux qui, comme moi, reconnaissent aux Evangiles le droit de les éclairer et de les guider sur le chemin de la vérité !