Tour de France cycliste
L’évangéliste Eugène Rard annonce la Bonne Nouvelle à chaque étape
Pendant le mois de juillet, pour la quatrième année consécutive, une équipe de chrétiens évangéliques guidée par l’évangéliste Eugène Rard, organise un «Tour de France de la Bible» en marge du Tour de France cycliste.
Entretien avec Eugène Rard.
Propos recueillis par Paul OHLOTT.
Paul OHLOTT : Comme chaque année depuis quatre ans, vous suivez le Tour de France cycliste pour témoigner de l'Evangile. Que faîtes-vous concrètement ?
Eugène RARD : Comme on l'a fait les années précédentes, nous suivons le Tour de France cycliste d'étape en étape, depuis la veille du départ. Nous essayons de travailler en étroite collaboration avec les églises locales, afin qu'elles profitent de cette formidable occasion pour aller au contact des gens. Ainsi, en juillet 2010, nous étions plusieurs centaines de chrétiens pour prêcher l'Evangile à la foule réunie. Afin d’être bien visible, nous utilisons une voiture surmontée d'une grande Bible, nous nous rendons aux abords des routes, sur la ligne de départ et sur la ligne d'arrivée pour distribuer des tracts aux couleurs de l'événement.
Paul OHLOTT : Est-ce que les églises des villes étapes ont répondu massivement à votre appel ?
Eugène RARD : Oui, je suis vraiment satisfait par l'engagement des églises locales. Certaines m'avaient même contacté dès le mois de janvier. D'année en année, et grâce aux médias, le Tour de France de la Bible est de plus en plus connu, ce qui suscite un intérêt croissant de la part des églises. C'est très encourageant, et nous voulons persévérer en ce sens. Si nous nous mobilisons, nous pourrons peut-être intégrer la caravane officielle du Tour de France d’ici un an ou deux. C’est l’un de mes objectifs.
Paul OHLOTT : Est-ce que votre témoignage se limite aux spectateurs, ou parvenez-vous également à approcher les coureurs cyclistes ?
Eugène RARD : A certaines étapes, et notamment lors des jours de repos, il nous arrive de croiser les coureurs cyclistes dans un bar, à une séance d'autographes, mais aussi sur la ligne d'arrivée. Ce sont de bonnes occasions pour leur partager un mot d'encouragement, et parfois même pour prier avec eux lorsqu'ils sont demandeurs.
Le Tour de France de la Bible
Quand nous évoquons le Tour de France, nous pensons immédiatement à cette grande fête populaire qui est considérée comme la plus prestigieuse épreuve cycliste du monde, diffusée cette année dans 190 pays. Des millions de spectateurs se pressent sur le bord des routes, chaque mois de juillet, pour regarder passer ces géants de la route. Rouen, qui fut cette année ville-étape, vit l’arrivée de la plus longue de cette édition 2012, soit 214,5 kilomètres.
Une grande foule qui se rassemble dans les rues et sur les quais de la Seine à Rouen, c’était une formidable occasion d’évangélisation que le pasteur Christian Chastagner n’a pas voulu manquer. Avec leurs banderoles, plusieurs dizaines de chrétiens se sont mêlés à la foule pour témoigner de leur foi, distribuant de mains en mains des milliers de prospectus avec ces mots : Comment vaincre dans la vie ?
Puis le soir, dans le Temple Évangélique du Jardin des Plantes de Rouen, le pasteur Chastagner organisa une réunion spéciale dont le thème annoncé par affiches était : « Tu peux être un vainqueur ! », une réunion agrémentée par trois magnifiques chants de la chorale du Zénith 2 dont le thème était essentiellement Jésus et son œuvre à la Croix, de deux témoignages, de la prédication de l’Évangile et de la présentation de l’ONG française « Semer ».
De la petite reine au Grand Roi
Fils d’un coureur cycliste amateur, permettez-moi de vous dire en quelques mots comment la petite reine (la bicyclette) se trouve mêlée à mon expérience de conversion au Seigneur Jésus. En 1946, mon père André fut chargé par le pasteur Pierre Nicolle de s’occuper des jeunes gens de l’Assemblée de Rouen. Ce qu’il fit, trouvant en cela une occasion de servir Dieu. C’est alors qu’il entraîna ceux-ci dans le cyclotourisme, visitant les Églises de Normandie sans jamais zapper ni les cultes ni les réunions d’évangélisation. Et l’été, c’était la grande aventure du cyclo-camping.
En juillet 1957, avec quelques jeunes dont Moïse Harou, nous sommes partis depuis Rouen jusqu’en Suisse pour un long périple en vélo de 2 011 Kilomètres au compteur, en un mois. Arrivés en Suisse, nous avons eu l’occasion de participer à une grande mission d’évangélisation au Palais Beaulieu de Lausanne, avec l’évangéliste argentin Tommy Hicks, des réunions où se manifestait la puissance de Dieu par des guérisons, des miracles et des conversions en grand nombre. C’est là que j’ai fait l’expérience de la conversion, de la nouvelle naissance, que j’ai donné ma vie au Grand Roi : Jésus ! Ce jour-là, le 29 juillet 1957, j’ai pris le départ de la course de la foi, la plus belle de toutes les aventures dont la ligne d’arrivée est au paradis.
Le Tour de la foi
Le deuxième témoignage fut celui de Franck Meyer, petit-fils du pasteur Daniel Farina, successeur du pasteur Marc Nicolle à Rouen. Il s’est donné à Jésus-Christ à l’âge de 10 ans, mais il vécut une terrible épreuve à 29 ans. C’était l’épreuve de la foi. Il fut atteint d’une tumeur placée sur le nerf auditif qui le rendit sourd de l’oreille gauche. Son avenir annoncé par les médecins était bien sombre : une paralysie faciale, une hémiplégie et la mort vers la quarantaine. Parmi les images qu’il donna pour illustrer son douloureux parcours, il cita la dure montée vers le col de l’incompréhension : Pourquoi moi ? Puis ce fut la descente de la révolte, ensuite l’étape de plaine, celle de l’équipe des enfants de Dieu qui vous encouragent ; et enfin, la route vers la libération qui apporte la paix. Subissant une lourde opération très risquée, suivie de souffrances insupportables, Franck demanda au Seigneur de le reprendre, mais Dieu lui répondit clairement dans son cœur, par ce verset de l’Écriture : « Les bontés de l’Éternel ne sont pas à leur terme, elles se renouvellent chaque matin » (Lamentations de Jérémie 3/22-23). Et le Seigneur, dont la bonté a les dimensions du ciel et qui est toujours vivant, l’a relevé. Ce fut pour lui l’épreuve de la foi dont il est sorti vainqueur par la grâce de Dieu.
Tu peux être vainqueur
Ce fut le thème de la prédication du pasteur Moïse Harou, insistant sur le fait que si les coureurs cyclistes ont des adversaires qu’ils doivent contrer et vaincre, nous aussi, nous avons des adversaires, des ennemis devant lesquels, sans Jésus nous sommes perdants. Mais avec Jésus et en nous appuyant sur son Évangile qui est puissant, nous pouvons être des vainqueurs sur tous nos ennemis, dont en voici essentiellement trois :
Notre passé que nous traînons avec nous, sur lequel nous ne pouvons pas revenir et qui nous accuse, parce que tous ont péché. Mais Jésus qui a sacrifié sa vie et versé son sang sur la Croix a le pouvoir d’effacer notre passé accusateur, et de faire de nous des vainqueurs sur la puissance du péché.
Notre avenir qui est truffé d’incertitudes engendrant l’inquiétude, la peur du lendemain et parfois le suicide comme faillit le faire le geôlier de la prison de Philippe (Actes 16/25-34). Mais la force qui nous fait triompher, c’est celle de la foi (1 Jean 5/4) : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ».
La mort qui fait peur. « Le dernier ennemi qui sera rendu à l’impuissance » (1 Corinthiens 15/26) dont Jésus a triomphé en ressuscitant Lazare (Jean 11) et en sortant lui-même vivant du tombeau le matin de Pâques. C’est parce qu’il est toujours vivant qu’il peut faire de toi un vainqueur (Hébreux 7/24-25).
Le Tour de France de la Bible
Enfin, Notre frère Eugène Rard qui travaille au sein de l’association « Semer » nous présenta celle-ci avec ses actions humanitaires dans différents pays, mais surtout son action annuelle, depuis 2007, sur les routes du Tour de France cycliste pour faire connaître Le Livre de tous les records, la Bible, en étroite collaboration avec les Assemblées locales.
La Parole de Dieu nous invite à faire connaître le message de l’Évangile « en toute occasion » (2 Timothée 4/2). Ne les manquons pas. Saisissons-les pour faire connaître Jésus et son merveilleux salut. Mettons le grand braquet, la ligne d’arrivée est proche. Jésus revient bientôt !
Joël Chédru